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Question

Bonjour, je dois composer un sonnet (poesie de deux quatrains + deux tercet )sur le thème des Grandes Decouvertes (richesse, or, fruit exotiques, cacao,café...) ou bien d'une civilisation (maya,inca...).
Il doit y avoir des rimes embrassées (ABBA).
⚠️Présence d’alexandrins (12 syllabes) ⚠️
J'aimerais l'avoir avant la semaine prochaine car il faut aussi que je fasse un calligraphe de cette poesie. Merci d'avance .

1 Réponse

  • Réponse :

    Le sonnet est une forme fixe de poème apparue en France au XVIe siècle et introduite par Clément Marot.

    Un sonnet est composé de deux quatrains et de deux tercets, les vers sont en alexandrins.

    Le sonnet se termine généralement par une chute (= pointe).

    Pour bien comprendre

    La Pléiade

    La poésie au XIXe siècle

    D'origine italienne, le sonnet est un poème destiné à être chanté. Il est illustré au XIVe siècle par Pétrarque. Il apparait en France au XVIe siècle avec Clément Marot et se développe au XVIIe siècle grâce aux auteurs de la Pléiade comme Joachim du Bellay.

    1. La forme du sonnet

    Le sonnet se compose de quatre strophes : deux quatrains et deux tercets liés par la rime. Le poète doit alterner rimes féminines et rimes masculines et disposer les rimes ainsi :

    abba, abba, ccd, ede → sonnet français ;

    abba, abba, ccd, eed → sonnet italien.

    Dans le poème, le mètre est toujours identique. L'alexandrin supplante assez vite le décasyllabe.

    2. La construction

    La forme fixe permet diverses constructions de sens.

    Souvent, les deux quatrains forment une unité et les deux tercets (qui constituent un sizain) une autre, le vers 9 portant l'articulation majeure du poème.

    Le dernier vers constitue une pointe ou une chute qui résume l'impression d'ensemble, met en valeur un détail formant contraste, ou crée un effet de surprise. Cette chute est mise en valeur par la rime dans le sonnet italien (deed), puisque la rime d'appel ne trouve son écho qu'au vers final.

    « Tout cela ne vaut pas, ô bouteille profonde,

    Les baumes pénétrants que ta panse féconde

    Garde au cœur altéré du poète pieux ;

    Tu lui verses l'espoir, la jeunesse et la vie,

    – Et l'orgueil, ce trésor de toute gueuserie,

    Qui nous rend triomphants et semblables aux Dieux ! »

    Charles Baudelaire, « Le vin du solitaire », Les Fleurs du mal, 1857 et 1861.

    Le sonnet peut aussi présenter une construction en parallélisme lorsque le premier quatrain est lié au premier tercet, et le deuxième quatrain au deuxième tercet.

    On parle de construction en chiasme lorsque la première strophe fait écho à la dernière, et la deuxième à la troisième.

    3. L'évolution du sonnet

    Très prisé pour développer le thème de l’amour ou de la fuite du temps, la faveur du sonnet se prolonge jusqu'au XVIIe siècle. Il disparait ensuite pour s'affirmer de nouveau au XIXe siècle avec les poètes du Parnasse, mais aussi avec Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé et Paul Verlaine. Ces derniers renouvellent la forme du sonnet en s'écartant des règles de Marot, mais ce sont surtout les thèmes qui sont changés.

    Au XXe siècle, le sonnet est utilisé par Robert Desnos et par Raymond Queneau, lequel en fait un usage expérimental et parodique.

    « La Peste

    Dans la rue un pas retentit. La cloche n’a qu’un seul

    battant. Où va-t-il le promeneur qui se rapproche

    lentement et s’arrête par instant ? Le voici devant

    la maison. J’entends son souffle derrière la porte.

    Je vois le ciel à travers la vitre. Je vois le ciel où les

    astres roulent sur l’arête des toits. C’est la grande

    Ourse ou Bételgeuse, c’est Vénus au ventre blanc, c’est

    Diane qui dégrafe sa tunique près d’une fontaine de lumière.

    Jamais lunes ni soleils ne roulèrent si loin de la

    terre, jamais l’air de nuit ne fut si opaque et si

    lourd. Je pèse sur ma porte qui résiste…

    Elle s’ouvre enfin, son battant claque contre le

    mur. Et tandis que le pas s’éloigne je déchiffre

    sur une affiche jaune les lettres noires du mot “Peste”.

    ;

    Robert Desnos, « La Peste », Contrées, 1944.

    Explications :

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